Avec ce pseudo de louve inspiré par ses origines roumaines et italiennes, Roma Luca arrive en pop comme on peint une toile. Fan d'Angel Olsen, Pj Harvey, et Jeff Buckley, mais aussi élevée à Tricky comme à Cabrel, cette longue brune nous ouvre les portes de son mystérieux territoire. Des titres en français au fil desquels héros, escrocs, duels et espoirs s'entrechoquent, quand ils ne s'enlacent pas. Un clair-obscur à l'indéniable pouvoir d'attraction, essence même d'un rock folk alternatif dont Roma Luca a les clefs. Entre les lignes, on y découvre une écriture athlétique, déliée au son de sa voix porteuse de ruptures et de renaissances, qui ont forgé la présence de cette auteure-compositrice.

De Gryge remet à l'honneur le fond sans renoncer à la forme. Délibérément secret, adepte de la complexité et du doute qu'il cherche à mettre en valeur dans son travail, il donne rendez-vous aux curieux aux Trois Baudets pour une vraie première rencontre.

De lui, on ne connait pour l'instant que ces quelques lignes : C'est le début et la fin d'une nuit blanche C'est l'histoire qu'on partage Ceux-là qui sont montés ne veulent plus descendre Et les autres doutent du fond Vous trouvez ça normal ? Ceux-là dans leurs petits cercles chipotent sur ce qu'ils sont Et le nombre des autres a bondi dans la nuit Chacun décide en vue de sa retraite Et plus on tape dessus, plus les blocs sont de marbre C'est le début et la fin d'une nuit blanche C'est un jour qui se lève pendant qu'un autre meurt Et quand le jour se lève quelque part, toujours Il y a quelque chose d'autre à comprendre.