Gisèle Pape tisse des chansons aux allures de fables modernes et de ritournelles oniriques, aux ambiances électroniques et entêtantes. Entre douceur et tension, ses paysages nocturnes se peuplent de corps fragiles, de lucioles éclairant les ombres et d'immensité perdue des plaines.

Garden with Lips cultive, dans une veine intimiste, un univers de chansons étranges et personnelles, délicates et parfois vénéneuses, décliné sur quatre albums remarqués. Sa marque de fabrique est celle d'un artisanat sans concession, de chansons aux influences multiples (entre pop, chanson, new wave) patiemment ciselées, avec le souci du miniaturiste. Une voix chaude et présente pour des chansons intimes et sensibles. On peut revenir inlassablement à ces morceaux mille-feuilles, on les redécouvrira à chaque fois.

À la fois baroque et glacée, lyrique et claire, la synthwave douce-amère terriblement efficace de Rémi Parson emporte et emballe, la cohérence esthétique de l'ensemble fascine, tandis que les mots de son intime font écho à nos vies.