On croit l'avoir toujours entendu alors que Baptiste Ventadour a vingt et un ans. L'élan folk irrésistible d'une douze cordes, la clarté des émotions, la ferveur d'une voix de bluesman juvénile, la limpidité des intentions. Ses chansons semblent courir dans une rue de village, de bistrot en bistrot, dans une nuit à guitares, sur un quai en attendant le train... Des chansons qui prennent la main, qui se partagent d'instinct, qui sont prêtes à tracer la route. Tantôt tournerie pop-rock, tantôt tango ivre, hymne mi- folk mi-alterno ou célébration familiale. Le chanteur des rues s'affirme sans mal comme un espoir flagrant de la scène française. Comme dans un roman de la beat generation.

Metteur en scène de son propre fantasme d'un ailleurs idéalisé, on parcourt « le silence et l'eau » avec comme compagnon de route, le froid, le calme et la solitude. On s'attarde dans un paysage, on entre en introspection au coeur des personnages, on s'installe entre les lignes de cette oeuvre magistrale. Voyageur en solitaire d'une démarche singulière, Jean-Baptiste Soulard nous propose un spectacle autant qu'un concept album. Le corps et la danse se feront sur scène le miroir d'un ensemble de compositions inspirées et incarnées.