On croit l'avoir toujours entendu alors que Baptiste Ventadour a vingt et un ans. L'élan folk irrésistible d'une douze cordes, la clarté des émotions, la ferveur d'une voix de bluesman juvénile, la limpidité des intentions. Ses chansons semblent courir dans une rue de village, de bistrot en bistrot, dans une nuit à guitares, sur un quai en attendant le train... Des chansons qui prennent la main, qui se partagent d'instinct, qui sont prêtes à tracer la route. Tantôt tournerie pop-rock, tantôt tango ivre, hymne mi- folk mi-alterno ou célébration familiale. Le chanteur des rues s'affirme sans mal comme un espoir flagrant de la scène française. Comme dans un roman de la beat generation.

Clément Walker apporte un vent frais dans le paysage de la scène française grâce à ses mélodies épurées, ses synthés et sa voix perchée dans les nuages. Comme une invitation au voyage, il chante les errances, les beautés et les mystères de l'amour terrien. Entre évocation érotique et rêverie électronique, le compositeur parisien décline une poésie intime pour aborder l'expérience du sentiment amoureux, de l'amour perdu et de la solitude urbaine. Petit Prince d'une mélancolie sensible et étoilée, Clément Walker est un nouveau nom à retenir en matière d'indie pop hexagonale.